En avril 2013, le CADDAC (Centre for ADHD Awareness, Canada) a invité les adultes canadiens atteints du TDAH à compléter un sondage en ligne. Un grand nombre, soit 759 adultes, y ont participé. Les résultats du sondage répondront à la question suivante : « Pourquoi un mois de la sensibilisation au TDAH (déficit de l’attention)? »
Un grand nombre d’adultes atteints du TDAH ne le savent pas!
Pour commencer, 87 % des adultes ayant répondu au sondage n’ont été diagnostiqués qu’à l’âge adulte. Cela vient confirmer d’autres études qui démontrent que de 85 à 90 % des adultes atteints du TDAH ne le savent pas et ne sont pas traités, mais vivent une vie chaotique et souffrent… beaucoup!
Combien de fois m’a-t-on dit, après avoir visionné une de mes vidéos sur YouTube, lu un article ou écouté une entrevue, que c’était la première fois que quelqu’un était capable de mettre en mots le calvaire qu’ils vivent.
Un grand nombre de médecins de famille ne croient pas au TDAH chez l’adulte
Est-ce surprenant qu’autant d’adultes atteints du TDAH ne le savent pas lorsqu’on apprend que 24 % des répondants rapportaient avoir rencontré au moins un médecin qui ne croyait pas au TDAH chez l’adulte? Près de 50 % des répondants ont rapporté avoir vécu une expérience très négative alors qu’ils recevaient de l’aide de professionnels de la santé pour leur TDAH.
Lorsque je lis de telles statistiques, certaines conversations avec des adultes atteints du TDAH me reviennent en tête. Je me rappelle d’un homme qui m’a téléphoné en pleurant. Il avait perdu son troisième emploi, car après avoir consulté quatre médecins, et avec son rapport de diagnostic en main, aucun ne lui a prescrit de médicaments. Deux d’entre eux lui avaient même conseillé de « travailler plus fort ». Chaque fois que je revis cette conversation, je serre les poings et j’ai la larme à l’œil.
L’ignorance, les préjugés et la stigmatisation…
Soixante-dix-neuf pour cent des répondants ressentaient que le manque d’accessibilité au traitement a eu un ou plusieurs impacts négatifs dans leur vie et dans leur carrière. Et 67% pour cent rapportaient une plus faible productivité au travail, 50 % avaient l’impression de ne pas avoir atteint leur plein potentiel au travail, tandis que 32 % des répondants avaient de la difficulté à garder un emploi.
L’accès à de l’information pertinente sur le TDAH était rare, c’est-à-dire que 62 % d’entre eux n’avaient pas reçu suffisamment d’information de la part de leur médecin traitant.
La majorité des répondants (comme la majorité de mes clients) mentionnaient que les préjugés et la stigmatisation du TDAH pesaient plus lourd que les coûts du traitement.
De plus en plus de pédiatres, de professeurs et d’orthopédagogues en milieu scolaire reconnaissent les symptômes du TDAH, donc le TDAH chez l’enfant commence à être mieux accepté. Par contre, pour le malheur des adultes atteints du TDAH, il reste encore beaucoup de montagnes à escalader.
Parlez-nous de votre expérience.
Bonjour je souffre de cette maladie depuis longtemps. On dit de moi que je suis agitée, indisciplinée, mais je ne sais pas comment faire autrement malgré toute ma bonne volonté.
J’espère pouvoir profiter de votre aide.
Merci d’avance.
Claudine.