Plus j’accompagne les adultes atteints du TDAH, plus je me questionne sur l’utilité d’halloween et des films d’horreur. C’est amusant de se déguiser! En revanche, il est bizarre que nous traitions de la peur comme une chose nouvelle et excitante alors que nous la vivons tous les jours et qu’elle nous paralyse. Nous avons tous déjà peur d’une foule de choses. Tous! Même moi!
La peur a beaucoup de poids dans chaque décision que nous prenons. Nous avons peur de l’échec, d’être ridiculisé, de ne pas être pris au sérieux, de mal paraître, de ne pas être accepté et comme si cela ne suffisait pas, nous avons même peur du succès! Nous faisons tout en notre pouvoir pour éviter de faire face à nos peurs.
Vous n’avez pas besoin d’avoir un déficit d’attention pour avoir peur de l’échec. Par contre, je crois que les adultes atteints du TDAH ont un vécu d’échecs qui les rend plus susceptibles de les envahir, des expériences qui étaient loin d’être plaisantes. Le grand problème que vous rencontrez donc est que si vous éviter toutes nouvelles situations et toutes situations où l’échec est possible, vous jouez petit, très petit!
Donc la question se pose : si je veux vivre mon plein potentiel et être «inarrêtable», comment puis-je gérer mes peurs? Voici une des stratégies que j’aborde dans le module Surmontez la procrastination du programme d’Optimisation de la productivité.
Soyez conscient et reconnaissez votre peur
La première étape une fois qu’on est conscient de notre peur est de la reconnaître, au lieu de résister. Ce qu’on résiste persiste. Aussi, vous ne pouvez changer ce que vous ne reconnaissez pas.
Examinez vos peurs
La deuxième étape est d’examiner la validité de votre peur. Quelles sont les chances pour que le pire se produise? Quels sont les résultats possibles si vous essayez quelque chose de nouveau? La réponse est : le succès, l’échec et plus probablement, quelque chose entre les deux. Une autre question à se poser : Est-ce que quelque chose qui est moins que le succès est un échec? Pouvez-vous minimiser les risques?
Pouvez-vous surmonter l’échec?
La troisième étape est de considérer si vous seriez en mesure de vous remettre de l’échec. Si vous tombez du dixième étage d’un édifice, vos chances de vous en tirer sans trop de blessures sont minces. Il est donc justifié d’avoir peur de vous tenir sur le bord de la corniche. Après tout la peur est un mécanisme pour assurer votre propre préservation. Malheureusement elle est soit « allumée » ou « éteinte ». Autrement dit, là où le danger est minime, lorsque vous avez peur vous réagirez de la même façon que si le danger est imminent.
Par contre, si « échouer » à une nouvelle activité équivaut à ne pas bien paraître ou à vous faire ridiculiser, vous serez en mesure de vous en tirer sain et sauve. J’ai confiance en votre capacité de vous en tirer. Personne n’est déjà mort de l’embarras, quoique nous l’ayons probablement déjà souhaité.
Ressentez la peur et faites-le!
Finalement, une fois que vous réaliserez que vous pouvez surmonter l’échec et de vous en tirer sans trop de mal, apportez votre peur avec vous mais laissez-la dans le siège du passager. Reconnaissez son existence mais choisissez de ne pas lui permettre de vous mener. En d’autres mots, ressentez la peur et faites comme si elle n’y était pas.
Ah oui… Beuh! Bonne fête de l’Halloween!
Si la peur vous arrête d’atteindre votre plein potentiel et de vos rêves, Inscrivez-vous au programme d’Optimisation de la productivité et réduisez les risques d’échec.