Récemment j’ai reçu un courriel d’une femme qui a assisé à une de mes conférences d’affaires, croyant que sa soeur était atteinte du déficit d’attention (TDAH). Puisque sa soeur avait beaucoup de difficulté surtout au travail, elle sentait que le TDAH pourrait expliquer ses difficultés et permettre de trouver une solution. Ce qui la troublait était comment aborder le sujet du TDAH sans froisser ou blesser sa soeur.
Voici ma réponse:
Dévoiler à un proche qu’il serait peut-être atteint du TDAH peut être perçu comme négatif. Il demande que le sujet soit abordé avec amour et compassion. Votre soeur est probablement consciente que quelque chose ne va pas. Elle souffre sûrement beaucoup croyant que c’est sa faute ou que quelque chose ne va pas en elle. Son estime de soi est certainement affectée car malgré ses meilleurs efforts rien ne semble fonctionner.
Il faut lui rappeler que vous l’aimez et que vous lui voulez du bien. Dites-lui sans jugement quels « symptômes » vous mènent à croire qu’elle en est atteinte et que ça doit être souffrant pour elle d’avoir tant de difficulté. Le déficit d’attention (TDAH) est une différence neurologique qui demande une approche différente pour gérer sa vie. Apprendre les stratégies spécifiques au TDAH lui permettra non seulement de minimiser ou d’éliminer ses difficultés mais pourrait lui offrir certains avantages.
L’important c’est d’aborder le sujet avec compassion et sans jugement et dans un esprit de collaboration afin qu’elle arrive à le surmonter. La majorité des adultes atteints du TDAH sont soulagés lorsqu’ils apprennent que le TDAH est responsable de leurs difficultés et qu’ils ne sont pas paresseux, foux ou stupides. Une fois qu’un diagnostic est posé, il est absolument primordial qu’elle aille cherche de l’aide pour le surmonter. Le TDAH est une explanation légitime mais peut devenir une excuse si on ne prend pas les démarches pour le surmonter.